Karakol, au Kirghizistan, est une plaque tournante de la fusion culturelle avec un éventail de groupes ethniques, dont les Kirghizes, les Russes, les Kazakhs, les Dungans et les Ouzbeks, chacun apportant ses propres traditions culinaires. Pour les connaisseurs, Karakol offre des expériences culinaires uniques telles que l’hospitalité d’une famille Dungan, une visite guidée pour savourer les délices kirghizes ou la dégustation d’un plat de nouilles rafraîchissant appelé Ashlan fu. La ville s’est également transformée en capitale de l’aventure et de l’exploration de la nation, présentant une pléthore d’activités et d’expériences qui en font une étape essentielle de tout voyage au Kirghizstan.
Sommaire
La mosquée Dungan
La mosquée Dungan de Karakol est un monument culturel important qui témoigne des traditions de la communauté musulmane chinoise connue sous le nom de Dungans. Arrivés à la fin du XIXe siècle, en provenance de Chine à la recherche de conflits et de discriminations, ils ont apporté avec eux non seulement leurs traditions culinaires, mais aussi des pratiques culturelles distinctes. Construite au début de 20e siècle, la mosquée est réputée pour sa construction unique, qui adhère aux principes architecturaux chinois, sans utilisation de clous. En effet, sous le régime soviétique, cette mosquée a été la seule mosquée de Karakol à échapper à la démolition, contrairement à d’autres mosquées.
La cathédrale de la Sainte-Trinité
Les origines de la cathédrale de la Sainte-Trinité remontent à l’histoire de Karakol en tant qu’avant-poste russe établi au dix-neuvième siècle. Elle représente l’extension la plus orientale de l’influence des Romanov. La structure initiale de la première église orthodoxe de Karakol a succombé à un tremblement de terre en 1890, après la construction d’une nouvelle église en bois. Confisqué par le régime soviétique, cet édifice a été restitué à l’Église orthodoxe après la dissolution de l’Union Soviétique.
Le quartier russe
Lors d’une promenade à Karakol, le patrimoine architectural russe de la ville est toujours présent, comme en témoigne l’abondance des bâtiments de faible hauteur. Malgré les habitations basses en béton de la ville, les maisons russes classiques en bois se distinguent par leurs détails complexes, en particulier dans le quartier dit « russe ». Pour mieux apprécier ces maisons, les visiteurs doivent explorer les ruelles les plus calmes, notamment le long de la rue Zhamansariev. Malgré l’évolution démographique, les Russes étant désormais minoritaires et la communauté kirghize plus importante, Karakol conserve l’ambiance d’une enclave russe à travers son architecture.
Le parc de la Victoire de Karakol
Le parc de la Victoire de Karakol se présente comme un testament de l’héritage historique de la ville, semblable aux autres villes autrefois rattachées à l’Union soviétique. Le parc se distingue par son mémorial dédié aux héros de la Grande Guerre patriotique. Outre ce monument remarquable, les visiteurs sont accueillis à l’entrée du parc par un sombre rappel des répressions politiques passées – un mémorial aux victimes du régime de Joseph Staline. Dans le parc, un autre monument important souligne le souvenir de l’Urkun, un événement gravé dans la mémoire collective du peuple kirghize.
Le musée Przhewalski
Le musée Przhewalski, dédié à l’explorateur russe Nikolai Przhewalski, est un autre site culturel intéressant de Karakol. Les contributions de Przhewalski à la science et à l’exploration revêtent une grande importance, notamment les expéditions à travers l’Asie centrale, la Mongolie, la Chine et le Tibet. Les efforts déployés pour consigner méticuleusement les pratiques culturelles des populations locales rencontrées, ainsi que la diversité de la flore et de la faune, ont laissé une marque indélébile dans les annales de l’histoire. La vie de Przhewalski s’est achevée prématurément en 1888 à cause du typhus, près des rives du lac Issyk-Kul. Aujourd’hui, le musée conserve un ensemble d’objets appartenant à Przhewalski, y compris ses journaux et ses croquis.
Le canyon de Skazka
Caractérisé par des caractéristiques géologiques hors du commun élaborées au fil du temps, le canyon de Skazka est un témoignage des pouvoirs de sculpture naturelle de l’érosion. Le spectre des couleurs de la roche, allant des rouges profonds aux bruns chauds et aux jaunes vibrants, offre un contraste magnifique avec les teintes bleues profondes du lac Issyk-Kul. Situé le long de la route sud qui relie Bichkek à Karakol, le canyon de Skazka est un site facilement accessible. À seulement 2 heures de route de Karakol, il constitue une destination pratique pour les voyageurs qui partent en excursion d’une journée depuis la ville.
Le lac Ala-Kul
Près de la ville de Karakol, le lac Ala-Kul est un point de repère pour les amateurs d’activités de plein air. Accessible par une randonnée d’une journée ou par une excursion de plusieurs jours comprenant une visite à Altyn Arashan, le sentier d’Ala-Kul s’étend sur environ 40 kilomètres et nécessite généralement entre 3 et 4 jours pour être parcouru. Le trekking, marqué par le col du lac Ala-Kul à une altitude de 3 800 mètres, doit être entrepris de préférence pendant la brève saison de trekking qui s’étend de juin à septembre. Grâce aux nombreux camps de yourtes répartis le long du chemin, les aventuriers peuvent profiter sans danger d’un sentiment de communauté avec leurs compagnons de voyage ou de solitude dans la nature.
Jeti-Oguz
À quelques encablures de Karakol se trouve le village de Jeti-Oguz, un endroit qui sert souvent d’excursion d’une journée, mais qui présente suffisamment d’intrigues pour mériter un séjour plus long. L’une de ses principales attractions est le sanatorium de Jeti-Oguz, un vestige de l’époque soviétique. Malgré sa façade vieillotte, le sanatorium accueille les visiteurs pour des bains thérapeutiques au radon. Au-delà de ses murs historiques, le village révèle un paysage marqué par des formations rocheuses rouges et des sentiers propices à des randonnées, qui séduisent aussi bien les familles que les randonneurs solitaires.